Retrouver le Rockabilly des années cinquante, mettre la main sur un vieux vinyle des Doors, s'immerger dans la culture underground. Passer la porte d'un disquaire indépendant c'est une plongée au cœur de la musique. À l'heure du MP3 et du téléchargement, ces passionnés font un retour en force en mettant en avant une approche plus authentique, un retour à la simplicité.
« Ce qui nous différencie des géants du marché du disque c'est la qualité du service que nous proposons. Nous avons une bonne culture musicale qui nous permet de mieux conseiller le client » explique le gérant d'Armadillo.
Pour Grégoire de Vicious Circle, être disquaire indépendant aujourd'hui est un acte politique : « On refuse l'économie de marché et le travail des grosses majors. »
Aucun ne fait ce métier pour l'argent. Ce qui leur plaît avant tout c'est la liberté qu'ils ont dans leurs choix mais aussi « le fait de pouvoir écouter de la musique à longueur de journée » avoue Grégoire. Leur clientèle est composée de curieux qui veulent sortir des sentiers battus. « Les gens veulent écouter autre chose que ce qu'on leur sert habituellement » atteste-t-on chez Armadillo. Le disquaire ajoute : « l'ambiance est conviviale, des amitiés se nouent entre amateurs de rock. »
Les indépendants ne se sentent pas menacés par le boum d'internet et du format MP3.
« Nos clients sont passionnés de musique. Le net leur permet de découvrir de nouveaux groupes dont ils vont ensuite acheter les disques » affirme-t-on au Laboratoire.Loin de la crise de l'industrie du disque, ces passionnés ont encore de beaux jours devant eux.
Les disquaires sont unanimes : « le vinyle est LE support audio par excellence » explique-t-on dans la boutique du Laboratoire.« Le son est meilleur, les voix plus chaudes que sur un CD » affirme le patron d'Armadillo. La boutique Paul Emile ne propose que des vinyls : « Plus on va vers les supports modernes (CD ou MP3), plus on s'éloigne du son d'un live original. » Pour ces passionnés des 33 tours, le vinyle a une valeur sentimentale forte. « C'est un bel objet, le visuel de la pochette est mis en avant» apprécie Grégoire.
Article paru dans www.ladepeche.fr
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